Peu calorique, tonique, amincissant, protecteur du cœur et des cellules contre le vieillissement, follement varié et merveilleusement désaltérant, le thé vert répond à tous les besoins de l’homme contemporain.
Composant essentiel du thé, la théine exerce un effet stimulant, jamais énervant. Elle possède une action bénéfique sur le cœur et les reins. Sa dégustation à doses modérées augmente l’utilisation des calories par l’organisme et donc la combustion des graisses de réserve.
Une étude publiée dans American Journal of Clinical Nutrition rapporte que l’extrait de thé vert induit non seulement une augmentation de la dépense énergétique mais exerce un effet positif sur l’oxydation des graisses. La théine est donc aujourd’hui reconnue comme l’un des actifs les plus efficaces pour provoquer un amaigrissement en accélérant l’élimination des graisses.
Le thé vert en particulier, possède des propriétés anti–vieillissement et anti-inflammatoires attribués à ses polyphénols anti-oxydants. Ils sont quatre fois plus puissants que la vitamine C et la vitamine E.
Le thé vert infusé inhibe les effets destructeurs du mauvais cholestérol sur les cellules cardiaques et artérielles. Pour ceux qui souhaiteraient modérer l’effet de la théine, retenez ceci : en trois minutes d’infusion de feuilles de thé vert, 50 % de la théine est extraite ; 80 % en cinq minutes. Ne dépassez pas ce laps de temps ; le « trop » d’infusion le rend amer et inefficace ; quatre minutes sont un bon compromis.
Comme les puristes, infusez légèrement le thé à 70°. Jetez rapidement la première eau et faites infuser de nouveau. Remouillez à discrétion durant la journée jusqu’à 4 ou 5 fois. Vous l’aurez compris : plus vous infusez, plus il est léger en théine. Bien sûr, consommer cette boisson ne soigne, ni ne guérit. Mais ce breuvage extrêmement riche en anti-oxydants, polyphénols, catéchines, quercétines… contribue à une cure de bien-être.
Le thé vert contient une multitude d’autres éléments et tous n’ont pas été étudiés ni même identifiés. Parmi les plus connus, citons les vitamines A, B1, B2 et surtout C.
Le thé noir est le plus consommé en Europe, mais ses effets n’ont pas fait, pour le moment, l’objet d’études aussi poussées.
Néanmoins, quelle que soit la couleur du thé, il empêche l’absorption de fer. L’excès de tanin neutralise les oligoéléments. Pour y remédier, c’est très simple ; il faut le boire à l’heure choisie si possible entre les repas. Malgré toutes leurs vertus, le trop reste l’ennemi du bien en boisson comme en nourriture.
Quels thés consommons-nous en Europe ?
Fermentés, pulvérisés, ensachés, chlorés, aromatisés… La plupart des thés que nous consommons n’ont qu’un lointain rapport avec ceux de la grande tradition asiatique. Loin du thé en feuilles, nous voilà réduits aux sachets de poussières.
Ces thés sachets représentent aujourd’hui 80 % de la consommation européenne et sont pour la plupart aussi corsés que d’autres sont insipides, contaminés par des odeurs d’emballage.
Lorsque la matière première est de bonne qualité, qu’elle est traitée avec égard, que le sachet ne contient ni amidon, ni chlore, ni pièce métallique, ni aucun produit susceptible d’altérer l’arôme du thé, alors on peut déguster de bons thés. Mais ce genre de produits est minoritaire. Rien ne remplace un bon thé en feuilles.
Diversité
Il en est du thé comme du vin. S’ils sont respectés, la variété des terroirs, des cépages, des climats et des méthodes de fabrication influencent les caractères gustatifs. Mais comment apporter une diversité à partir d’un même végétal aux procédés identiques de séchage et de conservation ?
L’aromatisation
Voilà comment à partir des années 1970, le monde du thé, contrairement à celui du vin, a trouvé la solution : vanille, cannelle, jasmin, fraise, framboise, banane, chocolat, noix de cacao, rhum…
Cette classification est complétée par des appellations mystérieuses : montagne bleue, thé des dieux, tropical blond, avant la pluie, oie sauvage et bien d’autres.
Si l’on en croit la tradition chinoise, le thé vert est la panacée. C’est pour moi la boisson du vingt et unième siècle ; la liste de ses vertus a de quoi donner le vertige. Le couple caféine-tanin semble être l’une des clefs des vertus du thé. La caféine est connue pour être la substance stimulante du café. Or, on sait depuis 1898 que théine et caféine sont un seul et même alcaloïde. Pour autant, elles ne produisent pas les mêmes effets. D’une part, la caféine est présente en quantité quatre fois moins importante dans le thé que dans le café. D’autre part, celle du thé est associée à des tanins. Ces molécules que le thé vert possède en commun avec le vin rouge, font partie de la famille des polyphénols, protectrices du système cardio-vasculaire.
Les risques
La surconsommation de thé vert n’est pas sans risques. Une étude parue en 1999 dans la publication scientifique Urology, mettait en évidence un risque accru de cancer de la vessie chez les personnes buvant du thé depuis plus de trente ans. Un autre inconvénient, bien connu du thé vert est d’empêcher l’absorption du fer ; d’où des carences en fer chez les grands buveurs, l’excès de tanin neutralisant les oligoéléments ; chacun doit avoir sa place : le vin avec le repas, le café le matin, l’eau tout comme le thé, durant la journée car vous l’aurez compris, vu son effet sur le fer, le thé doit être consommé loin des repas